TENDUA - Association pour la sauvegarde de la biodiversité

Newsletter n°14 - avril 2016

ACTUS EN VRAC !

Le projet de loi Biodiversité partiellement adopté par le Sénat

Le 26 janvier, les sénateurs ont adopté à près de 90% des suffrages exprimés (mais combien d’entre eux étaient présents ??) le projet de loi pour la reconquête de la biodiversité. L’ Agence française pour la biodiversité sera créée. Beaucoup de points dans cette loi ; globalement plus les décisions concernaient des horizons lointains, moins il semblait compliqué de voter en faveur de la biodiversité.

En revanche, les sénateurs n’ont pas avancé sur l’interdiction de la pêche profonde, ni sur celle des pesticides néonicotinoïdes dont la dangerosité pour la santé et l’environnement a été confirmée par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Ils n’ont pas adopté les amendements visant à interdire la chasse à la glu ou la chasse des mammifères en période de reproduction. Cette loi - pleine de lacunes donc- doit encore passer par l’Assemblée Nationale en 2e lecture.
Sources : FNE, Courrier de la Nature n°295


Paris se met au vert !

Une charte « Objectif 100 hectares » a été signée mi-janvier 2016 entre la Mairie de Paris et 33 entreprises et acteurs publics parisiens pour végétaliser toits et murs, sols et sous-sols : 40 sites parisiens, en cours de recensement seront mis à la disposition des innovateurs pour y développer des projets d’agriculture urbaine et de végétalisation d’ici à 2020. La liste devrait être connue mi-avril. Toutes les techniques sont possibles : aéroponie, aquaponie, hydroponie, permaculture, verger, champignonnière, culture en bac ou en pleine terre, murs comestibles, toits végétaux, plantes grimpantes ou descendantes, tapis de sedum pour accroître la place du végétal dans la capitale.

On aurait aimé que les « simples » citoyens puissent aussi participer, l’idée reste bonne !
Pour en savoir plus :http://www.paris.fr/parisculteurs#u...


Pollution : les boues rouges des Calanques, une histoire ancienne …

Arsenic, uranium 238, thorium 232, mercure, cadmium, titane, soude, plomb, chrome, vanadium, nickel : la liste n’est pas exhaustive et ce ne sont là que quelques composants des « boues rouges » déversées chaque jour par centaines de tonnes dans la Méditerranée par l’usine d’alumine des Bouches-du-Rhône appartenant aujourd’hui à la société Altéo. Une canalisation construite en 1966 rejette ces déchets à sept kilomètres des côtes, au cœur d’un site remarquable par sa biodiversité, devenu en avril 2012 le parc national des Calanques. En un demi-siècle, près de trente millions de tonnes ont été répandues à 250 mètres de profondeur.

Pêche d’un petit requin à 300 m de fond
Un chien de mer, petit squale, péché à la palangre le 16 juillet 2015 par 300 m de fond dans le canyon de Cassidaigne.
Gérard Carrodano

De Marseille à Cassis, les marins remontent des filets teintés de rouge et des poissons chargés en métaux lourds. Certaines espèces ont totalement disparu. Le « crime » a pourtant été dénoncé dès 1963, au moment du projet de canalisation, par le célèbre biologiste Alain Bombard. Selon Gérard Rivoire, océanographe à la retraite, l’exposition radiologique est inquiétante : « La radioactivité naturelle de la Méditerranée est de 12 becquerels par litre ; celle des boues à la sortie du tuyau dépasse les 750 Bq/l. C’est un risque majeur pour la faune marine et pour la chaîne alimentaire. »
Les études financées par Alteo semblent, de leur côté, conclure à une « absence d’impact notable des résidus sur les animaux aquatiques, y compris à forte profondeur ».

Capture d’écran de la vidéo du Collectif "Stop aux rejets toxiques en Méditerranée
Collectif « Stop aux rejets toxiques en Méditerranée »

Quoiqu’il en soit, l’État « prend soin » de nous puisque l’arrêté signé le 28 décembre par le préfet des Bouches-du-Rhône, Stéphane Bouillon, autorise Alteo à rejeter dans le canyon de Cassidaigne, une fosse marine à sept kilomètres des côtes du Parc national des Calanques, jusqu’à 270 m3 d’effluents liquides par heure. Et il accepte, pour une durée de six ans, le dépassement des valeurs limite d’émission fixées par des normes européennes concernant six polluants, principalement des métaux lourds, tels l’arsenic (11 kg par jour), le fer (87 kg/jour), et l’aluminium à raison de 2 880 tonnes par an (soit 7,9 t/jour !).
Sans oublier le déversement de résidus résultant de la production d’albumine sur les terres avoisinantes et la pollution qui en résulte et dont souffrent les riverains de l’usine. Ce ne sont pas que les associations de protection de l’environnement qui le disent, le rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire démontre la toxicité et la nocivité de cette pollution.
Comme toujours, l’argument des autorités est celui du chantage à l’emploi ; dans ce cas précis, c’est la logique du moindre nombre qu’il convient de « sauver » (les emplois de l’usine) au détriment du bien commun (tous les habitants de la région, l’environnement marin et terrestre. L’État nous impose la logique qui l’arrange.

Pour lire la suite et en savoir plus : La Méditerranée empoisonnée, A Marseille, « colère rouge » contre les boues rouges et http://leplus.nouvelobs.com/contrib...


25 avril : la journée du manchot !

Journée internationale des manchots
Peppermint Narwhal Creative

Il y a 18 espèce de manchots réparties en 5 genres et tous vivent dans l’hémisphère Sud. Si vous vous êtes jamais demandés où les manchots vivent dans le monde, ce graphique devrait aider. Attention : au centre de la carte, l’Antarctique !

Les manchots ne peuvent pas voler mais leurs ailes leur permettent de nager, à l’inverse des pingouins, qui volent et vivent eux, dans l’hémisphère nord (une seule espèce encore vivante).

Le manchot du Cap est le seul manchot africain.
Le manchot braie ou jabote : qu’on se le dise !
Myriam Dupuis

Le 25 avril a été choisie comme Journée mondiale du manchot car cette date correspond à leur migration annuelle vers le nord.

Les manchots des Galápagos vivent aussi dans l’hémisphère sud, mais c’est l’espèce qui vit le plus au nord puisque son habitat se situe aux Îles Galápagos, sur l’équateur.
Quatorze des 18 espèces sont menacées de disparition, trois espèces sont considérés comme « stables » et l’état d’une espèce n’est pas connu.

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